Le projet de budget économique pour l’année 2024 indique que les résultats escomptés restent tributaires de la mise en œuvre des réformes nécessaires pour lutter contre la crise économique et financière et la restauration du rythme normal de croissance économique.
Le projet de budget économique augure une année 2024 décisive en matière de mise en œuvre de la stabilité économique et financière, de stimulation de l’investissement et de renforcement de la cohésion sociale.
Le projet de budget économique de l’année prochaine, un des points de la déclaration du gouvernement qui sera prononcée, aujourd’hui, vendredi, à l’occasion du démarrage du débat des projets de budget de l’Etat et de la loi de finances 2024, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), fait ressortir l’attention particulière pour consolider la croissance et améliorer la compétitivité.
Ceci peut se faire à travers la mise en œuvre des réformes relatives au climat des affaires et des stratégies sectorielles. Le projet du budget économique est un rapport économique qui fixe les caractéristiques et les orientations économiques pour l’année 2024.Il prévoit une croissance du PIB de 2,1% contre 0,9% l’année 2023. La valeur ajoutée du secteur agricole devrait afficher, en 2024, 1,8 % contre une croissance négative d’environ 9,7 % en 2023.
Renforcer le rôle social de l’Etat
Selon le document du budget économique, les choix sociaux de l’Etat pour l’année 2024 visent à garantir l’équité des chances et une dimension inclusive, à travers la promotion des programmes de développement humain, notamment le démarrage d’une réforme du système éducatif et l’appui à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle. Il s’agit, également, de promouvoir les activités culturelles, de renforcer la sécurité sociale, d’améliorer les services sanitaires et de renforcer les programmes des politiques actives pour l’emploi et les mécanismes de l’autonomisation économique.
Dans ce contexte, le projet prévoit que le revenu disponible brut(RDB) des ménages par habitant devra atteindre 15.026,7 dinars en 2024 contre 13.695,4 dinars en 2023.
Le projet de budget économique œuvrera, en outre, à réduire les disparités régionales, à soutenir les programmes d’aménagement urbain et rural et à encourager l’investissement privé.
Accélérer le rythme des reformes
Le projet de budget économique pour l’année 2024 indique que les résultats escomptés restent tributaires de la mise en œuvre des réformes nécessaires pour lutter contre la crise économique et financière et la restauration du rythme normal de croissance économique.
Le modèle de développement prévoit une évolution des exportations des biens et services de 3,9% aux prix courants, contre un taux de 8,5% estimé en 2023, et ce en relation avec la régression de la demande extérieure.
En contrepartie, les importations des biens et services devraient enregistrer une évolution de 6,6% aux prix courants en 2024, contre une évolution négative de 0,8% attendue en 2023, suite à la hausse de la demande intérieure des produits alimentaire (céréales) et des produits énergétiques.
La BCT a estimé une baisse du taux d’inflation en Tunisie à 7,7% contre 9,4% sur toute l’année 2023.
Renforcement du rythme d’exécution des réformes structurelles
Le projet de la balance économique a considéré que l’année 2024 sera décisive dans l’exécution du programme national des réformes structurelles nécessaires pour soutenir les piliers de l’économie.
De l’autre côté, l’année 2024 sera marquée par la promotion des projets des énergies renouvelables, en relation avec le besoin à l’exportation de l’énergie renouvelable, à travers la ligne EL MED d’interconnexion électrique avec l’Europe, en plus du développement des besoins de la consommation nationale d’électricité. Le projet de la balance économique comporte quatre parties relatives aux équilibres généraux, au développement de la structure de l’économie et l’amélioration de la compétitivité, au développement humain et à l’intégration sociale, ainsi qu’au développement régional équitable et l’aménagement territorial intégré.